LES ARBORICULTEURS DE RIEDISHEIM
 

L'Association  

 

Lieux d'activités

 

ACTUALITÉS

 

Programme/Manifestations

 

Activités récentes

 

Nos projets

 

Faune et flore

Recensements de la biodiversité

Les abeilles sauvages ou solitaires

Le frelon asiatique

Les chauves-souris

Les haies sèches

Installez des nichoirs !

 

Articles thématiques

 

Trucs et astuces

 

Petites annonces

 

Le coin des gourmands

 

Distillation

 

Bibliographie

 

Liens utiles

 

FAQ

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

FAUNE ET FLORE

 

 

Installez un perchoir à rapaces dans votre verger !

 

Tous les arboriculteurs sont aujourd'hui convaincus de l'utilité des rapaces pour limiter les populations de ravageurs sans avoir à utiliser de produits chimiques. Les différentes espèces de rapaces diurnes et nocturnes présentes sur notre territoire (du petit Faucon crécerelle jusqu'au gros Milan et aux chouettes et hiboux nocturnes) se nourrissent d'une grande diversité de proies, depuis les rongeurs jusqu'aux gros insectes et aux reptiles.

Il est donc utile de favoriser la présence dans nos verger de ces prédateurs, en particulier pour limiter la population de petits rongeurs qui peuvent faire des dégâts au jeunes arbres.

Pour cela, pourquoi ne pas installer un perchoir pour qu'ils puissent surveiller votre verger de près ? La réalisation d'un tel perchoir est très simple. Il suffit de fixer solidement dans le sol un mât (perche en bois ou métallique, assez grosse, au moins 5 cm de diamètre) d'une longueur minimale de 4 à 5 mètres. A l'extrémité de celle-ci sera fixé le perchoir proprement dit, une barre de bois brut de section ronde, de 3 à 5 cm de diamètre et de 20 cm de long. Tous ces éléments doivent être fixés solidement, si besoin il faudra mettre des entretoises pour bien solidariser le perchoir au mât. Celui-ci sera fixé solidement au sol pour résister aux coups de vent, par exemple en l'enterrant d'au moins 50 à 60 cm.

Si le mât est en bois, il faudra veiller à traiter la partie enterrée pour éviter une putréfaction rapide.

L'idéal est d'enterrer un tube métallique d'un diamètre intérieur juste supérieur au diamètre de la base du mât et de glisser ensuite celui-ci dans ce fourreau puis de le caler pour éviter qu'il bouge. On prendra soin de laisser l'extrémité du tube ouverte afin de permettre l'écoulement des eaux de pluie dans le sol. Ce mode d'installation permettra en outre de retirer facilement le perchoir pour une éventuelle réparation ou pour faucher l'herbe plus facilement.

S'il y a un vieil arbre dégarni dans le verger, il fera aussi très bien l'affaire, pour peu qu'il lui reste au faîte une branche horizontale ou inclinée qui pourra servir de perchoir aux rapaces. De plus, il pourra abriter une faune très riche, oiseaux et insectes. On pourra repérer les arbres privilégiés par les rapaces en recherchant à leur pied les déjections et les boulettes de régurgitations !

 
 

 

Le perchoir à rapaces du verger du Fuchsberg

 

Un arbre avec au sommet une branche horizontale ou en biais bien dégagée peut servir de perchoir à rapaces

 

L'Association des Arboriculteurs de Riedisheim est membre de la LPO

 

 

Depuis Janvier 2018 l'Association des Arboriculteurs de Riedisheim est membre de la LPO (Ligue de Protection des Oiseaux) 

 

et le Verger du Fuchsberg est classé Refuge LPO

 

 

 

 

 

 

La punaise diabolique

 

 

Photo Jean Viroli

Non, il ne s'agit pas d'un monstre de Halloween ! Qui n'a pas vu depuis quelques années , et cette année encore davantage, cette bestiole brune coloniser jardins et vergers ? Il s'agit de Halyomorpha halys, appelée communément "Punaise diabolique". Il s'agit d'une grosse punaise grise (jusqu'à 17 mm de long), originaire d'Extrême Orient (Chine, Corée, Japon), qui envahit le monde depuis une vingtaine d'année grâce au développement des transports internationaux. L'invasion a commencé aux Etats-Unis et l'arrivée en Alsace date de 2012, d'après l'INRA.

Peu agile, elle est facile à attraper et vole difficilement. C'est à cette période de l'année qu'on la voit le plus, car elle cherche à entrer dans les habitations pour passer l'hiver au chaud. Il s'agit d'un ravageur redoutable du jardin et du verger, très polyphage (plus de 120 plantes hôtes, dont un très grand nombre d’espèces cultivées et ornementales, ainsi que les légumes du potager et les fruits du verger [NdR : pour ma part, c'est surtout dans les framboisiers que j'en ai trouvé]). Elle s’attaque à tous les organes végétatifs (et notamment pique les fleurs et les fruits en cours de nouaison) et provoque des dégâts importants sur les fruits.

La punaise diabolique attaque volontiers pommes, poires ou pêches, et, plus surprenant, kiwis et noisettes. Et c'est peut-être de là que viendra le salut. Les pouvoirs publics restent pour l'instant sourds aux appels du pied des chercheurs, l'Europe tarde à mettre au point un programme de surveillance et d'expérimentation de lutte. Mais les intérêts privés sont eux bien sensibles à la cause.

Ainsi, un certain géant de l'agroalimentaire, Ferrero, pour ne pas le nommer, fabrique sa célèbre pâte à tartiner à base de noisettes italiennes ou turques. En Italie, la punaise a déjà causé de gros dégâts. Et on vient justement de signaler la présence des premières punaises asiatiques en Turquie. De quoi accélérer quelque peu les recherches sur le sujet...

Pour l'instant, la méthode la plus efficace consisterait à tendre des filets anti-insectes au-dessus des vergers. Ce qui pose la question de la pollinisation. Quant aux autres méthodes de lutte, il faudra encore quelques années de recherche pour aboutir. Les pièges à phéromones, efficaces mais coûteux, ou l'introduction de l'ennemi naturel de la punaise asiatique, une certaine guêpe parasitoïde, qui pond ses larves dans les œufs de la bestiole, pour laquelle il faut avant tout étudier l'impact sur les autres espèces locales. Pour ne pas provoquer une autre invasion.

Quoique la lutte soit de toute façon permanente. A l'Inra, on rappelle qu'en moyenne, en France, on détecte chaque année sept nouvelles espèces invasives d'insectes ou d'acariens, depuis les années 2000. Contre une à deux par an au siècle précédent. La mondialisation est passée par là.

Dégâts de punaise diabolique sur une pomme

L’une de ses caractéristiques est d’apprécier les zones urbaines, les jardins, les vergers. Aux États-Unis c’est une véritable nuisance : en plus des dégâts aux cultures, des cas d’allergies ont été signalés, bien qu'elle soit inoffensive pour l'homme et les animaux domestiques. Les moyens de lutte efficaces sont pour le moment inconnus. Un traitement massif aux insecticides chimiques pourrait peut-être limiter la population de la bestiole mais, outre le fait qu'elle est très résistante, le remède serait pire que le mal car il anéantirait avec certitude l'ensemble de la population d'insectes sans distinction ! Des programmes de lutte biologique ciblée à l’aide de parasitoïdes ou de prédateurs sont à l’étude ou encore l’utilisation de phéromones pour les attirer. Il ne nous reste donc pour le moment que la solution de les attraper et de les tuer "à la main" (en évitant de les écraser car, comme toutes les punaises, elles dégagent une puanteur nauséabonde lorsqu'on les écrase !).

 

 

 

Septembre 2017 : les abeilles ont faim et soif !

 

 

 

 

Eté 2017 : vive la biodiversité !

 

 

Les efforts ont été poursuivis pour aider à l'augmentation de la biodiversité dans nos vergers. Au Fuchsberg, outre la mare que nous connaissons tous, et qui attire l'ensemble des animaux, oiseaux, batraciens, insectes,

 

et les nichoirs, donc certains ont été occupés dès cette années (voir ci-dessous), nous avons installé cet été plusieurs nouveaux hôtels à insectes :

 

     

 

Bien entendu, l'ancien hôtel à insectes a continué à accueillir bourdons, abeilles solitaires, guêpes, forficules et autres hôtes indispensables à nos vergers :

 

 

 

 

 

 

Des logis pour accueillir nos amis les oiseaux

 

Les passereaux sont les meilleurs auxiliaires de l'arboriculteur. Tout au long de l'année, ils dévorent quantité de bestioles nuisibles. Il s'agit de la lutte écologique la plus simple ! Pour les attirer et les inciter à rester, nous avons mis en place plusieurs nichoirs dans nos vergers.

 

Au FUCHSBERG :

   

Des nichoirs à passereaux fabriqués et mis en place par un membre

 

Un nichoir à Chouettes chevêches mis en place par la LPO

èA propos de la Chouette Chevêche...

 

 

Novembre 2018 : deux autres nichoirs à Chouettes chevêches ont été installés

 

A l'automne 2016, un bénévole de la LPO a installé un nichoir à Chouettes chevêches dans un arbre du verger du Fuchsberg. L'observation effectuée depuis à montré que ce nichoir n'a pas encore été occupé par un rapace. Pour avoir un maximum de chances d'attirer un couple de chouettes, il est préférable de leur proposer plusieurs nichoirs dans un même secteur (ces oiseaux tiennent à leur confort !). Cela a amené la LPO à installer en ce mois de novembre deux nichoirs supplémentaires à proximité du premier. L'un a été placé dans un arbre situé dans le verger côté ouest, à une centaine de mètres en contrebas de notre verger. Le deuxième a été installé chez des particuliers, rue de la Verdure.

 

     

 

 

 

Printemps 2017 : un couple de mésanges charbonnières niche dans le nichoir bleu accroché dans le mûrier !

 

 

           

 

et le nichoir vert (dans le sapin près du portail) est occupé par des mésanges bleues

 

        

 

 

 

Au GROSSHOF :

 

 

 

Quelques visiteurs de nos vergers :

 

Tout au long de l'année, de nombreux oiseaux de toutes espèces viennent visiter nos vergers. C'est avec plaisir que nous faisons le maximum pour les accueillir, car, en échange du gîte et du couvert (et même s'ils grappillent parfois quelques petits fruits), ils nous épaulent très efficacement pour lutte contre les ravageurs qui attaquent nos arbres et leurs fruits. Savez-vous qu'un couple de mésanges charbonnières attrape jusqu'à 8000 insectes pour nourrir une nichée ? Voilà une alternative très écologique aux traitements chimiques ! Encourageons donc ces petits auxiliaires de nos jardins en leur offrant des cachettes (haies, arbustes et arbres variés et touffus) et un milieu propice à les nourrir (prairies sauvages, haies vives porteuses de baies, etc.) et bannissons de nos vergers et jardins les pesticides qui tuent tous les insectes sans distinction ! Bien entendu, en période froide, lorsque la disette hivernale fait des ravages parmi les passereaux fragiles, ils apprécient des mangeoires bien garnies et le joie de les observer de près compensera largement le coût modique des graines qui leur seront offertes.

Voici quelques oiseaux parmi les plus courants que nous pouvons observer ans nos vergers :

Accenteur mouchet

Chardonneret

Fauvette à tête noire

Geai des chênes

Gros-bec casse-noyaux

Mésange bleue

Mésange boréale

Mésange charbonnière

Mésange à longue queue

Pic Epeiche

Pic vert

Pinson des arbres

Pinson du Nord

Rouge-gorge

Troglodyte mignon

Verdier

 

 

 

Printemps 2017 : de nombreux insectes bourdonnent au Fuchsberg...